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Produits Tapp

De bons outils de travail font une grande différence, dit le dicton. Pour les employés des Produits Tapp, c’est une table de préparation des choux qui a révolutionné leur façon de travailler.

De bons outils de travail font une grande différence, dit le dicton. Pour les employés des Produits Tapp, c’est une table de préparation des choux qui a révolutionné leur façon de travailler.

 

Cette entreprise familiale produit quatre types de choucroute ainsi qu’un kimchi à partir de choux biologiques. Fondée à Gaspé par Sylvain Tapp et Élaine Côté, en 1995, elle a pris un essor considérable au cours des huit dernières années au Québec et dans le reste du Canada. « Les produits fermentés ont désormais la cote auprès des nutritionnistes et des professionnels de la santé. La popularité des bières de microbrasserie et du kombucha a aussi permis de faire comprendre les bienfaits des bactéries et de levures », croit Julien Tapp, qui a pris la relève de ses parents à la tête de l’entreprise en 2019. Pour répondre à la demande, la quinzaine d’employés doit préparer, bon an mal an, environ 400 000 kilos de choux, expédiés des quatre coins de la province dans de lourds sacs de 50 livres. Ce travail très physique a longtemps limité le rythme de production.

 

« Nous avons investi beaucoup dans l’automatisation des opérations dans les dernières années. Nous avons commencé par la mise en pot et l’étiquetage. Nous nous sommes ensuite préoccupés de la préparation, qui était une étape très physique. Il fallait soulever les poches, les ouvrir et les vider sur la table. On manipulait chaque chou deux ou trois fois », explique M. Tapp.

 

L’idée d’une table de préparation bien adaptée a été soumise aux ingénieurs de l’Espace régional d’accélération et de croissance (ERAC) de la Gaspésie. Pendant 18 mois, différents prototypes ont été testés auprès des travailleurs, invités à participer à l’élaboration de leur outil de travail. Le résultat : une table dotée de stations réglables selon la taille et la prédominance droitière ou gauchère de l’employé. Un convoyeur évite de devoir lancer les choux dans une benne. « Les opérations se font désormais avec une économie d’effort. On prend à hauteur de main et on dépose à hauteur de main », indique Julien Tapp. Conçue d’abord pour le bien-être des employés, cette table devait aussi permettre de tripler le rythme de production. Cet objectif n’est pas atteint. « Elle a tout de même permis de doubler la production sans devoir fournir le double d’efforts. C’est un gain appréciable », se console le propriétaire.