Ma ferme mon monde
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La Vallée du Moulin

 Tout va très vite pour La Vallée du Moulin, premier producteur de figues au Québec. La popularité soudaine de ses produits a non seulement accéléré ses besoins d’embauche, mais aussi d’organisation du travail. Un terrain de jeu idéal pour ses employés cr

Tout va très vite pour La Vallée du Moulin, premier producteur de figues au Québec. La popularité soudaine de ses produits a non seulement accéléré ses besoins d’embauche, mais aussi d’organisation du travail. Un terrain de jeu idéal pour ses employés créatifs et polyvalents.

« Tout est à faire! » s’exclame Anne-Marie Proulx, une diplômée en enseignement des mathématiques qui a sauté dans l’aventure un peu folle de son père, Serge, en 2017 : cultiver des figues à Melbourne, en Estrie, dans des serres ultramodernes alimentées par une centrale électrique privée. 

Ce barrage hydroélectrique, construit à la fin des années 1990 par cet ingénieur à la retraite, a été la pierre d’assise de ses projets subséquents : une érablière, des ruches d’abeilles, une culture de framboises… 

« Il s’est dit, un jour, qu’il aimerait faire de la culture dans des serres pour utiliser ses surplus d’électricité », raconte Mme Proulx. « En France, il a découvert la culture de figues. Il s’est décidé à en faire pousser au Québec. »

Cinq ans plus tard, l’entreprise roule à fond de train. Les trois autres enfants de la famille ont rejoint leur père à leur tour, des serres supplémentaires ont été construites et les figuiers ont donné leurs premiers fruits l’été dernier. Les premiers clients d’un peu partout en province ont vite cogné à la porte.

L’embauche d’employés s’est alors imposée. Avec l’aide du centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA de l’Estrie, la copropriétaire a pu rapidement dénicher quatre employés prêts à s’investir dans l’entreprise.

« J’ai été chanceuse. J’ai reçu des candidatures de gens très qualifiés qui apportent chacun une expertise différente », affirme Mme Proulx, qui compte préserver l’esprit familial de l’entreprise.

« Je veux que les employés se sentent impliqués comme s’ils faisaient partie de la famille. Les tâches sont nombreuses et diversifiées. Ils peuvent trouver leur voie et contribuer à l’entreprise à leur façon. »

Cette ouverture s’est vite avérée payante, confirme la femme d’affaires. « Très vite, les employés nous ont aidés à mettre en place nos processus, autant dans les tâches agricoles que dans la mise en marché, la comptabilité, les réseaux sociaux, etc. »

Il faut dire que les projets se bousculent à la Vallée du Moulin. « On vient de planter un verger d’une quinzaine de fruits différents », souligne Mme Proulx, en riant.